Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est l’outil d’épargne incontournable pour préparer efficacement vos futurs revenus. Flexible et offrant une fiscalité avantageuse, il s’adapte à tous les profils d’investisseurs.
Que vous soyez titulaire d’un PER individuel, d’un PER collectif ou d’un PER obligatoire, il est possible d’optimiser vos versements, comme le choix de vos supports. Ainsi vous pouvez optimiser le montant de votre capital retraite tout en utilisant au mieux le potentiel de défiscalisation de votre plan d’épargne retraite.
Vous vous sentez perdu ? Découvrez 4 leviers à actionner pour optimiser votre PER.
1. Adapter ses versements en fonction de sa situation fiscale
Le montant de vos versements PER étant déductible de votre revenu net global, vous avez tout intérêt à les ajuster pour tirer le meilleur parti de cet avantage fiscal.
Les versements ne sont pas limités, mais leur déductibilité est plafonnée selon votre TMI (Tranche Marginale d’Imposition). Plus elle est élevée, plus l’avantage fiscal potentiel est important.
Votre TMI est indiquée sur votre dernier avis d’imposition. Vous pouvez également trouver le barème sur le site des impôts.
Pour les salariés, l’avantage fiscal est limité à 10 % des revenus professionnels nets de l’année N-1 avec un maximum de 35 194 € en 2024. Les petits salaires peuvent déduire un minimum de 4 144 € en 2024.
Les plafonds non utilisés sont reportables sur les 3 années suivantes, ce qui vous permet de verser davantage les années où votre revenu est plus élevé.
Si votre revenu est linéaire, des versements réguliers sur votre plan d’épargne retraite sont adaptés. Si vos revenus sont fluctuants, vous avez tout intérêt à augmenter les sommes versées les années de pic de revenus pour diminuer vos impôts.
2. Diversifier les supports d’investissement
Le PER est un placement sur le long terme pour vous assurer des revenus complémentaires à la retraite. Le montant de ces futurs revenus dépend de vos versements, mais également de la performance du PER.
Le PER est une enveloppe fiscale au sein de laquelle plusieurs supports vous sont proposés. Le potentiel de gain est lié à une prise de risque.
Vous avez le choix entre un fonds en euros et des fonds en unités de compte. L’idéal est de sécuriser une partie des fonds sur le support euros et d’en injecter une fraction sur des supports plus dynamiques qui augmenteront forcément à long terme la rémunération du PER.
La répartition se fait d’après votre profil d’investisseur, c’est-à-dire selon votre connaissance des marchés financiers et votre appétence au risque.
Il est également important de considérer l’horizon de placement. À 30 ans ou à 50 ans, vous gérerez probablement différemment votre PER.
3. Réaliser des arbitrages en fonction des conditions de marché
Le choix des supports d’épargne de votre PER n’est pas gravé dans le marbre. Vous pouvez effectuer à tout moment des arbitrages, c’est-à-dire des transferts de fonds d’un support vers un autre, toujours à l’intérieur du PER. Cette stratégie à plusieurs objectifs :
- Profiter des opportunités du marché ;
- Sécuriser vos plus-values ;
- Optimiser le ratio rendement/risque ;
- Adapter vos choix à votre horizon de placement (sécuriser davantage à l’approche de la retraite par exemple).
💡 Bon à savoir : vous pouvez gérer vous-même vos arbitrages ou opter pour une gestion pilotée sous mandat ou pour un système d’arbitrage automatique (progressif ou à seuil de déclenchement).
4. Anticiper les options de sortie
Le but du PER est de vous constituer une épargne pour votre retraite. Trois possibilités s’offrent à vous pour son dénouement :
- Sortie en capital : vous récupérez votre épargne en un capital unique ou fractionné. Vous disposez de l’argent comme vous l’entendez, mais vous risquez un épuisement du capital ;
- Sortie en rente viagère : vous recevez un complément de revenus jusqu’à votre décès. Selon le montant épargné, cette rente peut être minime. Si votre décès intervient rapidement, le capital est perdu pour vos héritiers ;
- Sortie mixte (capital + rente) : vous obtenez un retrait partiel et un complément sous forme de rente viagère.
Il n’y a pas de solution universelle, car chaque situation est différente. Pour vous décider, vous devez considérer :
- Vos besoins financiers au moment de la retraite, selon votre retraite générale estimée et vos charges ;
- Votre espérance de vie ;
- L’impact fiscal de chaque option.
Quand consulter un professionnel pour optimiser son PER ?
Le PER est un produit d’épargne avantageux, mais qui peut se révéler complexe. Afin d’en tirer le meilleur parti, il est préférable de vous faire accompagner par un professionnel :
- Lors de la souscription, pour vous aider à choisir vos supports et le montant de vos versements selon votre profil d’investisseur, votre âge et votre fiscalité ;
- En cas d’évolution de votre situation familiale ou professionnelle pour recalibrer les sommes versées ou modifier votre clause bénéficiaire ;
- Pour gérer les arbitrages qui nécessitent une bonne connaissance des marchés financiers ;
- Lors de changements fiscaux ou réglementaires ;
- Lors du dénouement du contrat (retraite ou anticipé).
Bon à savoir : les experts Sens Patrimonial sont là pour vous apporter les meilleurs conseils de l’ouverture à la clôture de votre PER.

FAQ : Questions fréquentes sur l’optimisation du PER
Quelle est la différence entre un PER individuel et un PER collectif ?
Le PERin est à adhésion volontaire et individuelle alors que le PERco est un dispositif proposé par l’employeur. Si tout le monde peut détenir un PER, seuls les salariés d’entreprises proposant un PERco peuvent y adhérer.
Le PERco est un dispositif d’épargne salariale qui peut être alimenté par des versements volontaires, l’intéressement, la participation et les abondements de l’employeur. Le PERin ne peut recevoir que les versements volontaires du titulaire.
Comment est calculée la réduction d’impôts avec un PER ?
Les versements volontaires diminuent le revenu net imposable, entraînant une baisse d’impôt proportionnelle à votre TMI.
La déduction est limitée au plus élevé entre ces deux montants :
- 10 % des revenus professionnels nets de l’année précédente, dans la limite de 8 fois le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS). En 2024, le PASS est de 43 992 €, donc le plafond maximum est de 4 399,20 € × 8 = 35 993,60 €.
- 4 399,20 € si vos revenus professionnels sont faibles ou inexistants.
Est-il possible de modifier les investissements dans mon PER ?
Oui. Selon l’évolution de votre situation personnelle et professionnelle, ou selon les opportunités de marché, vous pouvez déplacer votre épargne d’un support à l’autre à l’intérieur de votre PER.
Notre conseil : même si certains contrats permettent un nombre limité d’arbitrages gratuits par an, cette opération a un coût. Renseignez-vous sur tous les frais annexes avant de vous engager dans l’ouverture d’un PER.
Puis-je récupérer mon PER avant la retraite ?
Oui, mais seulement dans certains cas réglementairement définis :
- Acquisition de votre résidence principale ;
- Invalidité de l’épargnant, d’un enfant ou du conjoint ;
- Décès du conjoint ou du partenaire de PACS ;
- Expiration des droits au chômage ;
- Surendettement ;
- Cessation d’activité à la suite d’une liquidation judiciaire.